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MOHAMMED À LA MECQUE

Il les menace aussi en rappelant un événement durant lequel D-
ieu aurait réduit à néant l’armée des mécréants, équipée
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d’éléphants . Comme nous l’expliquerons, il s’agit des armées qui
combattirent les juifs .
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Les Mecquois répliquent à Mohammed que tout cela est mensonge
(34, 43) et fables (52, 33). Il serait poète (52, 30), il citerait
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de vieilles légendes apprises d’un humain, d’un poète . Mais
Mohammed persiste à soutenir que toutes ses connaissances lui ont
été enseignées par un sage : « Tu reçois le Coran de la part d’un
sage » (27, 6). Il affirme que tous ses récits proviennent d’un
livre incontestable : « [Tout est] écrit dans le Coran, un livre
incontestable » (27, 1) ; « Il a fait descendre sur toi le Livre
avec la vérité, confirmant les Livres descendus avant lui. Il fit
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descendre la Torah et l’Évangile auparavant en tant que guide pour
les gens » (3, 3) ; « C’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun
doute, c’est un guide pour les pieux » (2, 2) ; « C’est un Livre
qui t’a été descendu » (7, 2) ; « Voici les versets du Livre plein
de sagesse » (10, 1) ; « C’est un Livre dont les versets sont
parfaits » (11, 1) ; « Voici les versets du Livre et ce qui t’a été
révélé par ton S-eigneur est la vérité. Mais la plupart des gens ne
croient pas » (13, 1) ; « Celui auquel des versets de son S-eigneur
ont été donnés peut-il rester dans le doute ? D’autant plus qu’un
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témoin [son maître ] venu de la part de son S-eigneur lui
communique cela, et qu’avant lui, le livre de Moïse tenait lieu de
guide et de miséricorde » (11, 17).
Les Mecquois expriment leur étonnement, car son maître ne
s’adresse pas directement à eux. Mohammed rétorque que
contrairement à lui, ce dernier ne maîtrise pas bien la langue
arabe, (son maître est un juif ou un chrétien immigré) : « Et Nous
savons parfaitement qu’ils disent : Ce n’est qu’un basaru – être
fait de chair et d’os – qui lui enseigne [alors pourquoi celui-ci
ne leur parle-t-il pas directement ?]. Mais la langue de celui
auquel ils font allusion est étrangère, et celle-ci est une langue
arabe claire » (16, 103).
De plus, le maître pense que les Arabes accepteraient
difficilement des leçons données par un étranger. Il espère que,
venant de l’un des leurs, elles seront acceptées : « Si Nous
l’avions fait descendre sur quelqu’un d’étranger, et que celui-ci
le leur ait récité, ils n’y auraient pas cru » (26, 198-199) ;
« C’est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre [les Arabes] un
Messager parmi eux, pour qu’il leur récite Ses versets, les purifie
et leur enseigne le Livre et la sagesse, tandis qu’avant ils
évoluaient dans l’égarement » (62, 2).

Mohammed évoque les juifs et les rabbins pour garantir ses
prêches







77 Sourate 105.
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Voir Annexes, La guerre des éléphants.
79 Coran 69, 41 ; 74, 24-25.
80 Si nous retenons l’hypothèse que le premier maître ne croyait pas en Jésus,
comme nous l’avons expliqué au chapitre I, ces deux derniers mots auraient été
rajoutés ultérieurement par les scribes d’‘Uthman.
81 Selon l’orthodoxie musulmane, ce témoin est l’ange Gabriel.



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