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ANNEXES
Les Arabes s’étonnant du changement, il leur explique que le maître
s’exprime en hébreu.
À Médine, lorsque Mohammed se querellait avec les juifs, ces
derniers lui reprochaient aussi de se contredire. La réponse qu’il
leur donne semble obscure : « Les renégats du Peuple du Livre [les
juifs de Médine qui ne croyaient pas en lui] ne veulent pas
[admettre] que D-ieu vous [aux Arabes] a accordé tous les bienfaits
[…]. Tout verset que nous retirons ou nous distrayons [de toi], Et
nous en exposons de meilleur ou de similaire, car D-ieu peut tout
faire […], demandez-vous à votre mandataire [Mohammed] d’accomplir
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un miracle comme vous l’avez demandé [jadis] à Moïse ? » .
Mohammed s’excuse ainsi : D-ieu veut que lui, Mohammed, oublie
et ignore le verset qu’il a prononcé. D-ieu le modifia ; ne peut-Il
pas tout faire ? Mais, celui qui justifie ses contradictions en
affirmant : D-ieu a voulu que j’oublie, peut-il prétendre, que le
Coran Moushaf ‘Uthmân est indubitablement descendu du ciel, car il
ne recèle aucune contradiction ?
La formule : Tout verset que nous retirons ou nous distrayons
est glosée par certains commentateurs musulmans ainsi : les
préceptes de la Torah donnée aux juifs au mont Sinaï sont devenus
obsolètes depuis l’arrivée de Mohammed à Médine, Et nous en
exposons de meilleur ferait référence à la sounnah ! Cette idée est
évidemment étrangère à Mohammed qui n’a jamais voulu changer quoi
que ce soit à la loi de Moïse.
Pour justifier une de ses contradictions, Mohammed déclare que
la faute incombe à Satan qui serait intervenu dans ses paroles,
comme il le fait pour tous les prophètes : « Nous n’avons envoyé,
avant toi, ni messager ni prophète qui n’ait récité sans que le
Satan n’ait essayé d’intervenir dans sa récitation. D-ieu abroge ce
que Satan suggère, et D-ieu renforce Ses versets » (22, 51/52).
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D’après la tradition juive , l’homme prétendant parler au nom de
D-ieu doit être mis à mort quand sa parole s’avère fausse. Il ne
peut prétendre pour sa défense avoir été troublé par Satan.
LES « MIRACLES » DE JESUS
Le Coran accuse les juifs de n’avoir pas cru en Jésus, bien que
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ce dernier aurait accompli des prodiges évidents. Les Évangiles
portent la même accusation contre les Sages et la majorité des
juifs. De quoi s’agit-il ?
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Luc , Matthieu et Marc rapportent qu’un jeune homme en pleine
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crise d’épilepsie fut amené à Jésus. Ce dernier l’exorcise. Devant
un public impressionné, Jésus affirme à la cantonade : « Ma foi et
ma prière ont guéri ce malade ». Sans commentaire… La plupart des
miracles consistaient à exorciser des personnes atteintes
d’épilepsie, de maladies psychosomatiques et mentales. Ils ne se
produisaient que devant des gens simples ; devant les Sages, Jésus
se dérobait : « Les pharisiens et les sadducéens l’abordèrent, et
pour le mettre à l’épreuve, lui demandèrent de leur faire voir un
signe qui vint du ciel. Jésus leur répondit : Cette génération
545 Coran 2, 99-105/102-108.
546 Voir chapitre III, Le rôle des prophètes.
547 Coran 61, 6.
548 Luc 9, 37-43.
549 Matthieu 18, 14-18.
550 Marc 9, 14-27.
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