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MOHAMMED À MÉDINE
n’avaient pas été dans la bonne direction […]. Ceux [les juifs qui
ne croient pas que l’Évangile soit descendu par un prophète] qui
cachent ce que D-ieu a fait descendre du Livre [l’Évangile] et le
vendent à vil prix, ceux-là ne s’emplissent le ventre que de Feu.
D-ieu ne leur adressera pas la parole au Jour de la Résurrection
[…]. C’est ainsi, car c’est avec la vérité que D-ieu a fait
descendre le Livre ; et ceux qui s’opposent au sujet du Livre [les
juifs qui ne croient pas à l’Évangile et aux paroles de Mohammed]
sont dans une profonde divergence » (2, 170-176).
Il s’évertue à engager les juifs de Médine à croire en Jésus,
car il aurait fait de nombreux miracles : « Et quand D-ieu dit : Ô
Jésus, fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta
mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais
aux gens, tout comme en ton âge mûr. Je t’enseignais le Livre, la
Sagesse, la Torah et l’Évangile. Tu fabriquais de l’argile comme
une forme d’oiseau par Ma permission, puis tu soufflais dedans.
Alors par Ma permission, elle devenait oiseau. Et tu guérissais par
Ma permission, l’aveugle-né et le lépreux. Et par Ma permission, tu
faisais revivre les morts. Je te protégeais contre les enfants
d’Israël pendant que tu leur apportais les preuves. Mais ceux
d’entre eux qui ne croyaient pas dirent : Ceci n’est que de la
magie évidente » (5, 110) ; « Quand Jésus, fils de Marie dit : Ô
enfants d’Israël, je suis vraiment le Messager de D-ieu à vous,
confirmateur de ce qui, dans la Torah, et antérieur à moi, et
annonciateur d’un Messager à venir après moi, dont le nom sera
Ahmad. Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes
[les miracles], ils dirent : c’est là une magie manifeste » (61,
6).
Enfin pour Mohammed, les juifs qui avaient jadis accepté les
paroles de Jésus – les apôtres et leurs disciples – triomphèrent de
ceux qui les avaient refusées : « Jésus, fils de Marie, a dit aux
apôtres : qui sont mes alliés [pour la cause de D-ieu] ? Les
apôtres dirent : nous sommes les alliés de D-ieu. Un groupe des
enfants d’Israël crut, tandis qu’un groupe nia, Nous aidâmes donc
ceux qui crurent contre leur ennemi, et ils triomphèrent » (61,
14).
Mohammed interprète les lois alimentaires juives
Pour Mohammed, l’interdiction biblique faite aux juifs de
consommer certains aliments serait la conséquence de leur
immoralité : « C’est à cause des iniquités des juifs que Nous leur
avons rendu illicites les bonnes nourritures qui leur étaient
licites, et aussi parce qu’ils obstruent le sentier de D-ieu à
beaucoup de monde, et à cause de ce qu’ils prennent des intérêts
usuraires – ce qui leur est pourtant interdit – et parce qu’ils
mangent illégalement les biens des gens » (4, 160-161) ; « Ainsi
les [juifs] avons-Nous punis pour leur rébellion […]. Puis, s’ils
[les juifs] te traitent de menteur, alors dis-leur : Votre S-
eigneur est détenteur d’une immense miséricorde [et pour cela Il
nous permet ces nourritures interdites pour vous], cependant que Sa
rigueur ne saura être détournée des gens criminels [que vous
êtes] » (6, 146-147). Il les accuse de parjure et de crimes :
« Lorsque Nous avons pris l’engagement des enfants d’Israël de
n’adorer que D-ieu, de faire le bien envers les pères, les mères,
les proches parents, les orphelins et les nécessiteux, d’avoir de
bonnes paroles avec les gens, d’accomplir régulièrement la prière
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