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LES LIVRES FONDAMENTAUX DES TROIS MONOTHÉISMES
s’adressait à certains à travers un voile, s’agissant de Moïse, Il
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lui parlait de vive voix .
Pour ce qui est des passages tirés d’autres livres du Tanakh
ainsi que du Talmud, le Coran rapporte les guerres menées par
Gédéon, la royauté de Saül, de son successeur David qui est nommé
Calife du monde, ceci afin que le monde ne soit pas perverti par
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des mécréant , l’histoire du prophète Élie face aux adorateurs de
Baal , l’assassinat de certains prophètes par des juifs impies,
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l’histoire de Jonas dans les entrailles de la baleine , celle de la
destruction des deux Temples . Le Coran rapporte aussi la promesse
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faite par D-ieu de ramener le peuple d’Israël sur sa terre à la fin
des Temps .
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La foi de l’islam
La foi prêchée par le Coran est plus ou moins la même que celle
professée par la Bible juive. Les principes qu’on y retrouve
invariablement sont l’unicité de D-ieu, Sa toute-puissance, Sa
magnificence, Son omniprésence, Sa Providence dans le monde et la
récompense qu’Il réserve aux Justes. Le Coran mentionne le repas
accompagné de vin , réservé au jardin d’Éden pour les Justes. Il
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réitère les souffrances de l’enfer auxquelles les mécréants sont
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exposés, sujet qui est aussi abondamment traité dans le Talmud .
Il reprend du Tanakh les thèmes apocalyptiques, tels que la
guerre de Gog et Magog ; il décrit la sonnerie des Trompettes, le
grand Chofar annonçant la résurrection des morts, et le jour du
Jugement au cours duquel les livres où sont consignés les bonnes
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et les mauvaises actions des hommes seront ouverts devant D-ieu qui
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jugera, récompensera ou punira chacun selon ses mérites .
Tous ces sujets sont traités par les prophètes d’Israël et les
sages du Talmud, et le Coran affirme qu’ils figuraient déjà dans
les écrits de Moïse et d’Abraham, ainsi que dans les Psaumes de
David.
Les commandements
Le Coran exhorte de façon récurrente à craindre D-ieu, à Le
prier et à Le louer, à respecter ses parents, à éprouver de la pi-
tié à l’égard de l’étranger, de la veuve et de l’orphelin, au
devoir de charité , à juger équitablement, à rechercher la paix, à
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éviter toute division et à respecter les jours de jeûnes . Il in-
35 Coran 4, 164. L’affirmation de cette différence est reprise du Talmud
(Yébamoth 49 B), voir aussi Nombres 12, 6-8 : « S’il y a parmi vous un prophète,
c’est en vision que Je Me révèle à lui, c’est dans un songe que Je lui parle. Il
n’en est pas ainsi de Mon serviteur Moïse, toute Ma maison lui est confié. Je lui
parle face à face dans l’évidence, non par énigmes ».
36 Coran 2, 252/251.
37 Coran 37, 123-130.
38 Coran 37, 139-148.
39 Coran 17, 5-7.
40 Coran 17, 106/104.
41 Le Talmud l’interprète de manière allégorique, Bérakhoth 17 A.
42 Talmud, Ménahoth 99 B, Érouvine 19 A, Chabbat 109 A ; Pirqué Rabbi Éliézer ; voir
aussi Chaar ha-gemoul de Nahmanide.
43 Voir Isaïe, 27 ; Joël 2, 1 ; Sophonie 1, 16 et autres.
44 Coran 18, 47/49 ; 39, 69 ; 40, 17 ; tiré du Talmud Roch Hachanah 17 B.
45 Coran 4, 40/36.
46 Le Coran ne prescrit pas d’être joyeux dans l’observance des commandements,
comme cela est fait dans le Pentateuque : « Tu te réjouiras pendant la fête » ; « Tu
te réjouiras pour tous les biens que D-ieu te procurera ; « […] et parce que tu
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